Minter Dial, orateur professionnel, pédagogue et un peu gourou

Publié le par womensforum2011

« Je suis quelqu’un qui fait bouger le monde »


L’atelier : «Et si commençait à tweeter? », c’est lui.
La session : « Comment renforcer sa réputation sur le net ?», c’est lui aussi.
Consultant, coach, orateur professionnel, spécialiste du marketing numérique et du marketing des marques … La carte de visite de Minter Dial est impressionnante. Rencontre avec une personnalité charismatique et au parcours original. 

14 octobre 2011. Sa tasse de café à la main, Minter Dial m’accompagne à l’extérieur du Palais des Congrès de Deauville. Il fait un soleil automnal, l’homme à la cravate  multicolore est pressé , il a une série  de rendez-vous dans l’après midi .
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J’aborde sa biographie professionnelle, découverte sur internet : 16 années chez l’Oréal avant de devenir consultant à son compte avec sa société :  « MYNDSET ».
Pour éclairer son parcours, Minter Dial remonte plus loin, à ses origines .
« Je suis né en Belgique, j’ai été élevé en France, mon éducation est anglophone, j’ai fait des études en Angleterre, aux Etats-Unis et en France . J’ai deux  passeports, un américain et un français ».

Le reste de la vie de Minter Dial est tout aussi romanesque. Etudes universitaires littéraires  à Yale et déjà un grande palette de centres d’intérêts : « Je me suis spécialisé dans 3 sujets : les femmes , les gauchers et le sommeil »

En sortant de l’université, un bref passage dans la banque et puis le choix du cœur . Fan de musique et notamment  du groupe Grateful Dead (*), Minter crée une agence de voyages pour une clientèle de musiciens. Ses clients s’appellent Sting , Madonna, une grande époque pour lui ! 
 1991, il programme un concert de stars - dont Johny Clegg -  au stade de football  de Johannesburg, la capitale sud-africaine. Le concert ne se fera pas, la société fait faillite.

« Comment j’ai rebondi ? En suivant un  master de marketing à l’INSEAD (Fontainebleau ), ce qui m’a permis ensuite d’entrer chez L’Oréal» 
Dans le groupe, Minter Dial fait une carrière internationale : France , Canada, Usa …  il change 5 fois de pays, est nommé directeur monde de la marque Redken, basée à New York . Puis il devient directeur de la filiale canadienne. Avant de passer à l’e-business et à la formation des coiffeurs de la marque. « J’ai testé avec ces professionnels des méthodes que j’applique encore aujourd’hui : toucher à la vie des gens, les rendre plus confiants en eux-mêmes, défendre une marque qui porte des valeurs !»

11 septembre 2001 à New York. Minter Dial voit de son bureau s’écrouler les tours du World Trade Center. Des proches sont parmi les victimes. Ce drame le bouleverse  alors que le lendemain, il doit présenter  à Paris la vision de la marque l’Oréal pour les 3 années à venir. Ce concours de circonstances provoque un premier  déclic. Minter Dial décide de quitter l’Oréal pour suivre sa passion.
En quittant le groupe international, l’envie de « faire  bouger le monde » demeure Une nouvelle carrière commence. Construite autour de la solidarité des  réseaux, des nouvelles technologies numériques et d’un grand talent de communicateur.  « Dans mes modules de formation, je cultive un regard décalé, je joue sur les émotions ».
Tweeter et e-reputation, ses deux «prestations » publiques à Deauville étaient remarquables : claires, percutantes, pédagogiques.

La conversation s’achève. Minter Dial évoque un pan de son histoire familiale : le grand-père dont il porte le  nom, mort à la guerre.  Lieutenant de la marine américaine , envoyé en 1941 faire la guerre dans le Pacifique. Fait prisonnier en 1942 par les Japonais, dans les eaux philippines. Enfermé dans un camp pendant 2 ans, il meurt dans des conditions sordides fin 1944. 18 ans plus tard, la bague qu’il portait au doigt et qu’il avait confiée  à un autre soldat américain est retrouvée en Corée !
 « La vie de mon grand père est ce que j’appelle une « pépite d’or ». Je la raconte lorsque j’interviens auprès de jeunes enfants à l’école primaire. Ce récit est une histoire forte, qui fait référence aux racines et qui rappelle quelle chance nous avons de vivre à notre époque »

Retour à Deauville. L’orateur professionnel résume ce qui compte pour lui :
« Je suis  heureux de pouvoir choisir, d’être là où je veux être. J’aime cette idée de monde en transformation et d’y participer moi-même. J’adore les contacts en général et notamment faire se rencontrer des gens qui ne connaissent pas »


(*) Grateful Dead :
groupe de rock américain fondé en 1965 à San Francisco.

 

Publié dans Interviews

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